
Retrouvez les textes du EP de DOM
« Destins Rouillés »
Auteur : Jean-François Crance
(Jeff pour les intimes)

Way Out
J.F. Crance / D. Bruneau
Dans les brumes de New York
Les silhouettes des gratte-ciels
Sont des paquebots qui avancent
Citadelles
Les mouettes jouent du Coltrane
Je traîne
Dans la foule inhumaine
Je traîne
The only way out is the sky
And I’ll fly, and fly, and fly
Someday
The only way out is the sky
And I’ll fly, and fly, and fly
Someday
Ils disent que je ne se suis
Qu’un marcheur, un Hobo
Une ombre dans leur dos
Un fardeau
Moi où mes pas m’emmènent
Je traîne
Destination lointaine
Je traîne
The only way out is the sky
And I’ll fly, and fly, and fly
Someday
The only way out is the sky
And I’ll fly, and fly, and fly
Someday
Au hasard des trottoirs
Je guette la chaleur
D’un repas, d’une âme sœur
D’une douceur
À mon cou plus de chaîne
Je traîne
Peu de joies, pas de haine
Je traîne
The only way out is the sky
And I’ll fly, and fly, and fly
Someday
The only way out is the sky
And I’ll fly, and fly, and fly
Today...
Je m’évade, je m’envole en suivant les rives de l’Hudson avec les cormorans
Je m’évade, je m’envole en suivant les rives de l’Hudson avec les cormorans
The only way out !
Je m’évade, je m’envole en suivant les rives de l’Hudson avec les cormorans
The only way out !
Je m’évade, je m’envole en suivant les rives de l’Hudson avec les cormorans
Fly away… It’s the only way out !
Fly away… It’s the only way out !
Fly away… It’s the only way out !
Fly away…
Je m’évade, je m’envole en suivant les rives de l’Hudson avec les cormorans
Je m’évade, je m’envole en suivant les rives de l’Hudson avec les cormorans…

J'irai Voir
J.F. Crance / D. Bruneau
Où vont les trains qu’on n’a pas pris
Où finissent leurs wagons maudits
Taches de rouille
Sur la peau
Où vont nos parcours obscurcis
Que voient ceux que le froid saisit
Où s’en va leur regard surpris
Et où m’en irai-je moi aussi
J’irai voir…
Les lunes d’été
Les villes perdues dans leurs fumées
J’irai voir les soleils d’or
Quand ils se couchent sur le Bosphore
Et puis plus loin
Si je le peux, s’il y a la place dans mes yeux
J’irai voir… J’irai voir…
J’irai voir, en pleurant des larmes de rage
Devant les ravages des orages
La beauté lorsqu’elle se défait
Et la laideur, si elle me plaît
J’irai voir à l’Éden Bar
Si les anges volent mieux qu’Icare
J’irai voir au fond des verres
Si Satan marche de travers
Et puis plus loin
Si je le peux, s’il y a la place dans mes yeux
J’irai voir… J’irai voir…
J’irai voir…
J’irai voir…
Le grand trou bleu
Cratère d’eau pure en terre de feu
J’irai voir tomber la pluie
Sur les déserts, les incendies
Et puis plus loin
Si je le peux, s’il y a la place dans mes yeux
J’irai voir… J’irai voir…
J’irai voir le souffle rouge des âmes flammes
Scintiller quand le ciel est calme
Pour mieux imiter les étoiles
Danseuses de la nuit estivale
J’irai voir…
La terre accoucher de la mer
Comme d’un encombrant locataire
Pour que à l’heure de disparaître
Elle me donne envie de renaître
J’irai voir…
J’irai voir…
J’irai voir.

Destins Rouillés
J.F. Crance / D. Bruneau
Dans le bleu sombre le ciel bleu
La lumière tombe, la rouille pleut
Sur ma carrosserie en disgrâce
Apparaissent les premières traces
Pas trop nickel, plutôt ferraille
Comme une épave sortie des rails
Qui finit son voyage, figée
Je me suis mis à me ronger
Attaqué, corrodé, effrité, oxydé, peroxydé
Destins rouillés
Attaqué, corrodé, effrité, oxydé, peroxydé
Destins rouillés
Rouillé le plomb que j’ai dans l’aile
Rouillé l’amour, rouillée la haine
Rouillé l’or, l’argent, le platine
Rouillé celui qui trop s’incline
Au creux de mes rêves brisés
Les oiseaux viennent se nicher
Et dans ma radio les chenilles
Processionnaires s’égosillent
Attaqué, corrodé, effrité, oxydé, peroxydé
Destins rouillés
Attaqué, corrodé, effrité, oxydé, peroxydé
Destins rouillés
Dans le bleu sombre le ciel bleu
La lumière tombe, la rouille pleut
Pris de vertige le soleil rit… Le soleil rit, le soleil rit !
Attaqué, corrodé, effrité, oxydé, peroxydé
Destins rouillés
Dans le bleu sombre le ciel bleu
La lumière tombe, la rouille pleut
Me voilà rouillé, mais heureux
La la la, la la la
La la la…

Fuyards
J.F. Crance / D. Bruneau
Quand je pense aux étranges haltes
Que l’on fait parfois sur l’asphalte
Et à ces gens que l’on rencontre
Avec leurs vies qu’ils nous racontent
Toujours, toujours la même histoire
On finit par ne plus y croire
Ils aimeraient s’arrêter ici
Pour souffler enfin eux aussi
Mais ils se fondent dans la nuit
Ils fuient
Ils fuient
Ils n’ont rien fait de mal
Rien fait de bien
Alors ils fuient, sans but précis ils fuient.
Ils n’ont rien fait de mal
Rien fait de bien
Alors ils fuient, sans but précis ils fuient.
Souvent je croise des solitaires
Qui n’ont même plus d’itinéraire
Seulement la route qui les démange
Au volant de leurs rêves orange
Ils gardent l’habitude étrange
De s’enfuir dès qu’on les dérange
Et ne savent plus pourquoi ils fuient
On n’arrête pas quelqu’un qui fuit
Surtout si rien ne le poursuit
Il fuit
Il fuit
Ils n’ont rien fait de mal
Rien fait de bien
Alors ils fuient, sans but précis ils fuient.
Ils n’ont rien fait de mal
Rien fait de bien
Alors ils fuient, sans but précis ils fuient.
Ils fuient
Ils n’ont rien fait de mal
Ils fuient
Rien fait de bien
Alors ils fuient, sans but précis ils fuient.
Ils fuient
Ils n’ont rien fait de mal
Ils fuient
Rien fait de bien
Alors ils fuient, sans but précis ils fuient .